2018 constitue une nouvelle année de forte progression de l'activité du service Tracfin, dédié à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. La cellule a reçu et analysé l'année dernière 79 376 informations, soit une progression de 12 % par rapport à 2017 et de 75 % en 3 ans.
96 % des informations reçues émanent des professionnels soumis au dispositif de déclarations de soupçon (+ 11 %). La part des professionnels déclarants appartenant au secteur financier est de 94 %. Les établissements de paiement se distinguent avec une hausse de 40 % du nombre de déclarations de soupçon transmises (12 073). On note également une plus grande implication des intermédiaires en financement participatif (+ 213 %) et en monnaies virtuelles (+ 54 %), même si les volumes déclaratifs restent faibles. Concernant les professionnels non financiers, les plus gros volumes déclaratifs sont toujours assurés par les notaires qui stabilisent leur participation (1 474 déclarations de soupçon, soit + 5 %). Les professionnels de l'immobilier témoignent d'un réveil progressif (274 déclarations de soupçon, soit + 54 %). En revanche, on note un recul significatif de la participation des experts-comptables (466 déclarations de soupçon, soit - 9 %) et des commissaires aux comptes (124 déclarations de soupçon, soit - 18 %).
S’agissant du volet « analyse » proprement dit et de ses suites, 14 554 enquêtes ont été réalisées par les services de Tracfin, issues des informations reçues en 2018 ou antérieurement, soit une augmentation de 16 %. À la suite desquelles, 3 282 notes (+ 26 %) ont été transmises soit à l'autorité judiciaire (29 %), soit aux autres destinataires légaux, dont l'administration fiscale (19 %) ou les organismes de protection sociale (8 %).
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Patrick DESPIERRES